Les Rencontres Photographique de Viasilva - Christophe Le Dévéhat et Guillaume Zuili
Les Rencontres photographiques de ViaSilva proposent, pour leur sixième édition, une exposition exceptionnelle en partenariat avec l’association l’art à l’ouest. Les œuvres de Guillaume Zuili et de Christophe Le Dévéhat en résidence en 2022, seront présentée à la Gare SNCF, sur le parvis du métro ViaSilva ainsi qu’à Galerie Net Plus à Cesson-Sévigné. Plusieurs dizaines de photographies à découvrir à partir du 25 mai 2023.
Chaque année, les Rencontres photographiques de ViaSilva proposent à des artistes de s’installer sur le territoire de ViaSilva, le temps de quelques mois, afin de nous montrer leur vision du chantier et de son évolution, en développant un projet photographique personnel sur un territoire en pleines métamorphoses. Autour d’une ligne artistique ouverte à tous les courants de la photographie contemporaine, ce programme se veut comme un révélateur de singularités, dans une perspective innovante et inclusive. Soutenues par un cercle de mécènes engagés sur le long terme, outre leur inscription dans la promotion de l’art contemporain, les Rencontres photographiques de ViaSilva permettent de garder une trace des mutations du territoire et de construire une mémoire photographique inédite pour les générations futures. Au terme de chaque année de résidences, les artistes restituent leur expérience photographique dans le cadre d’expositions en intérieur, à la Galerie Net Plus, et en extérieur, dans le bourg de Cesson-Sévigné, sur l’esplanade du métro ViaSilva et plus largement sur Rennes Métropole (gare, stations de métro, etc.). Ces expositions sont accompagnées de monographies publiées aux Éditions de Juillet, qui constituent aujourd’hui une véritable collection.
Pour la sixième édition, les photographes Guillaume Zuili et de Christophe Le Dévéhat ont parcouru le futur quartier pendant plusieurs mois afin de nous montrer leur vision du territoire en pleine mutation.
Christophe Le Dévéhat et Guillaume Zuili ont de nombreux points communs. Le premier est qu’ils sont marcheurs, arpenteurs, glaneurs. Comme Aristote philosophait en marchant, c’est par les pieds qu’ils comprennent un lieu. Par la suite, comme les peintres d’antan avant l’invention du tube de peinture, c’est à l’atelier, au laboratoire que l’image va se révéler. Cette fois ce sont les mains qui sont mises à contribution : expérimentation, bidouille, invention et l’image apparaît. Les séries qu’ils ont réalisées pendant leur résidence sont nées du terrain. Ils ont su le comprendre pour nous les donner à voir, à leur manière noire.
Résidant depuis 20 ans à Los Angeles, Guillaume Zuili a, pendant longtemps, pratiqué une approche urbaine de la photographie. Le photographe, durant son séjour, s’est penché sur le parcours entre ViaSilva et le centre-ville de Rennes, suivant la nouvelle ligne de métro. Il poursuivi sa quête d’exploration des paysages urbains en portant une attention particulière aux techniques et aux tirages en laboratoire permettant d’en révéler les atmosphères. L’artiste a mené un périple depuis les plus étroites venelles du Rennes historique jusqu’au nouveau quartier ViaSilva. « Walking the line » (marcher le long de la ligne, de métro) comme le dit l’artiste lui-même. Il en résulte un narratif fait d’ombres et de lumières contrastées étonnamment emprunt du soleil de plomb de sa ville d’adoption, Los Angeles.
Né en 1965, en France, Guillaume Zuili vit et travaille à Los Angeles, bien qu’il voyage régulièrement à travers le monde pour le photographier. Il est représenté, en France, par l’agence Vu et par la galerie Clémentine de la Féronnière (Paris), depuis 2016. À 21 ans, Guillaume Zuili décide de partir en Inde, un premier voyage durant lequel il photographie, en noir et blanc, les anciens comptoirs français avec beaucoup de poésie et une atmosphère nostalgique. Depuis, l’artiste a effectué de nombreux voyages et a fait de Los Angeles son terrain de jeu photographique et esthétique.
Christophe le Dévéhat n’en est pas à son coup d’essai sur ce territoire puisqu’il a déjà eu l’occasion de capturer des clichés de Cesson-Sévigné lors d’une précédente résidence. Cette fois-ci l’artiste s’est exclusivement penché sur ViaSilva et il en ressort des images plastiques qui rappellent, par leur aspect graphique, les paysages de la Renaissance. Sa photographie se rapproche du monde pictural dont il est issu (études en peinture et dessin aux beaux-arts de Rennes). Les mots « repentir », « tracé » et « trait » font d’ailleurs partie de son vocabulaire lorsqu’il parle de son travail.
Né en 1967, vit et travaille à Rennes. D’abord le dessin comme base depuis l’enfance, en art plastique au lycée, parti pour faire de la bande dessinée puis la peinture aux beaux-arts de Rennes. Découverte tardive de la photographie d’abord envisagée comme un possible au travers de négatifs photocopies blow up des photogrammes des films d’Hitchcock. Fréquente le labo photo des beaux-arts en attendant de se remettre à peindre. Cofondateur dans les années 90 du magazine culturel gratuit La Griffe qui existera une dizaine d’année sur Rennes et la région Bretagne, photos de concerts, danse, théâtre, portraits. Pigiste pour la métropole de Rennes, occasionnellement pour Télérama. A continué après l’arrivée du numérique à utiliser la photo argentique pour des projets personnel, ou à l’occasion de résidences, usant les singularités propres au médium analogique, fabricant parfois les appareils, développant des travaux autour de techniques pauvre comme le sténopé.