Des proches et des lointains propose aux spectateurs un parcours entre peinture et sculpture, à la découverte de l'imaginaire artistique de Denis Orhant. Un imaginaire qui puise ses sources, dans l'histoire da l'art et dans la multitude d'images que les médias diffusent au quotidien.
Ses peintures résultent de la maîtrise de deux gestes.
Le premier, violent, fait plier la matière picturale à la pression de la raclette : une tâche, un sillon de peinture avec des écueils, des glissements.
Le deuxième, patient et méticuleux, celui du pinceau : un geste précis et précieux qui peut devenir une histoire.
Les figures suggérées sont extraites d'images complexes, parfois traversées par le tragique (enfants de rue, bagarres, Lampedusa, des manifestants, etc.). Décontextualisées, elles trompent le regard du visiteur, dans un espace flottant et ambigu aux apparences d'une scène estivale.
La destruction et l'accumulation participent au processus de création de l'artiste, pour qui la peinture naît aussi de l'erreur et du débris.
Couche après couche, l'abstraction de la matière et la figuration du geste créent des nouveaux paysages fluides, où ses personnages habitent.
Comme ses peintures, les sculptures de l'artiste sont composées selon le procédé du collage : « Je fais de la sculpture comme un peintre...».
A travers l'assemblage de figurines frivoles en céramique, l'artiste crée des sculptures excentriques et fragiles à l'équilibre instable.